Le renouvellement de la flotte de SNLE britanniques en question.

     Après d’âpres discussions au sein de la classe politique britannique sur l’opportunité de lancer une nouvelle génération de SNLE, il semblerait, comme l’indique l’article ci-dessous (publié par « Zone militaire »),  que le gouvernement conservateur ait choisi, en liaison avec les Etats-Unis, de financer les études pour la construction de nouveaux sous-marins nucléaires.

     Toutefois, l’incertitude persiste sur le nombre de ces sous-marins, qui pourrait être réduit à trois unités. Dans ce cas, il ne faudra pas manquer d’observer les répercussions de cette décision sur le  format de la flotte française de SNLE. Ira-t-on jusqu’à remettre en cause la nécessité de disposer de 4 SNLE, actuellement fondée sur l’obligation de la permanence à la mer en l’absence de toute menace ?

      Rappelons que le coût de cette nouvelle génération de SNLE britanniques est estimé à un montant de l’ordre de 20 à 24 Mds €!

 

Londres lève le voile sur l’allure des futurs sous-marins nucléaires

de la dissuasion britannique

      Le ministère britannique de la Défense (MoD) a publié, le 16 décembre, une première image montrant l’allure que pourraient avoir les futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Royal Navy. Ces bâtiments doivent succéder à ceux de la classe Vanguard à partir de 2028.

      Cette diffusion a été faite à l’occasion de l’annonce de l’attribution de deux nouveaux contrats, d’une valeur totale de 79 millions de livres, à BAE Systems Maritimes qui gère le programme Successor, dont le coût a été évalué entre 20 et 25 milliards de livres. Il s’agit pour l’industriel de réaliser des études sur les structures et les équipements électriques des futurs SNLE.

      Outre BAE Systems, qui avait précédemment déjà obtenu 643 millions de livres au titre de ce programme, Rolls Royce s’était vu attribuer un contrat de plus d’un milliard pour la conception du système propulsif de ces sous-marins. Mais au total, ce ne sont pas moins de 850 entreprises qui pourraient être concernées par ce programme qui génèrera, à terme, plus de 6.000 emplois d’ingénieurs et de techniciens.

      Cela étant, le programme Successor va se faire en collaboration avec les Etats-Unis, les futurs SNLE britanniques et américains (qui remplaceront ceux de la classe Ohio) auront un compartiment “missiles” identiques, étant donné que la Royal Navy et l’US Navy mettent en oeuvre toutes les deux le missile balistique Trident.

      Pour le MoD, les successeurs des sous-marins de la classse Vanguard seront les navires “les plus grands et les plus avancés”de la Royal Navy et leur “conception ainsi que leur construction seront technologiquement les plus complexes de l’histoire du Royaume-Uni”.

      Reste que la question du nombre de SNLE à assembler n’a pas encore été tranchée. Elle devrait l’être définitivement en 2016. Actuellement, la dissuasion britannique repose sur 4 sous-marins Vanguard, la composante aéroportée ayant été supprimée (ce qui n’a nullement empêché les coupes sombres dans les dépenses militaires du royaume).

      Or, les libéraux-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, souhaiteraient réduire à 3 le nombre de SNLE, afin de réaliser des économies et de tourner la page de la guerre froide. Seulement, c’est ignorer que, déjà, le nombre de missiles Trident emportés par les sous-marins de la Royal Navy a été diminué et que celui des têtes nucléaires passera de 160 à 120 d’ici 2015.

      Telle n’est pas l’option envisagée par les conservateurs, emmenés par le Premier ministre David Cameron. Pour le ministre de la Défense, Philip Hammond, il serait “naïf ou imprudent” de réduire le nombre de SNLE, faute de quoi la permanence à la mer de la dissuasion britannique serait affectée.

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IDN-France

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Une réponse

  1. Ne serais-t-il pas logique d’attendre le résultat du « référendum » ,sur l’avenir de l’Ecosse ?, Le parti nationaliste Ecossais ayant toujours déclaré ,qu’en cas de « victoire » la Royal Navy ,serait priée d’évacuer leurs bases en Ecosse !
    Ou bien le résultat est-il déjà connu avant la « consultation » ?