OTAN, ONU : passer des mots aux actes

Le Président de la République a déclaré que l’OTAN était en « état de mort cérébrale », et se fait par ailleurs le défenseur du multilatéralisme. Il aura l’occasion de passer des mots aux actes lors de la Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra à l’ONU le printemps prochain. Ce traité concerne principalement le désarmement nucléaire et la non-prolifération nucléaire. Il sera question de l’Iran, de la Corée du Nord et de la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient. Cette conférence pourrait être le moment pour que le Président de la République prenne une initiative pour amener les pays détenteurs de l’arme nucléaire à respecter l’Article VI du TNP. Il pourrait s’inspirer de la lucidité du Pape François, qui en novembre 2017 a condamné non seulement l’emploi des armes nucléaires mais aussi de leur possession, considérant ces armes comme immorales et instruments de guerre illégitimes.

OTAN : la fin d’un tabou

En déclarant que l’OTAN était en « état de mort cérébrale », le Président de la République a osé briser un tabou, celui de la légitimité existentielle

Stop OTAN

Dans leur livre « Stop à l’OTAN », les auteurs Hervé Hannoun et Peter Ditius expliquent les dangers encourus aujourd’hui par la France et l’Union Européenne par

L’OTAN : 70 ans et après ?

L’OTAN traverse une crise existentielle profonde et qui semble, dans le contexte stratégique prévisible, durable. La question de la pérennité de cette organisation se pose donc avec acuité.Au-delà de la prise de conscience de cette perte de légitimité, il est urgent pour les pays européens et en particulier la France, de trouver les solutions qui permettront à l’Europe de faire face aux nouveaux enjeux de sécurité.    

L’OTAN A-T-ELLE ENCORE UN SENS ?

Bafouée, ignorée, soumise à la pression des États-Unis, l’Alliance atlantique, censée incarner la solidarité transatlantique face à la menace extérieure, est en droit d’éprouver un doute existentiel. La réaction des Alliés européens à ces défis demeure pour l’heure hésitante et timorée. Toutefois, la réflexion commence à s’imposer dans les milieux préoccupés des conséquences de cette situation pour la sécurité du Continent et celle du monde, tant le risque d’escalade vers le conflit nucléaire est désormais reconnu. Les solutions préconisées ne contribuent certes pas toutes à la cessation de la course aux armements, d’où l’importance du rappel de celles qui préconisent la réduction du risque nucléaire et le désarmement négocié.

Les contradictions nucléaires de l’OTAN

Lors du Sommet de l’OTAN les 11 et 12 juillet 2018, les 29 chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Alliance se sont accordés sur un renforcement de l’Alliance et sur la signature d’une longue Déclaration conjointe. La problématique du nucléaire militaire y est longuement abordée. Mais, à l’image de la crise de doute que traverse l’OTAN, les Etats se divisent sur les questions nucléaires. Les contradictions présentées dans la Déclaration, tout comme le maintien des armes nucléaires tactiques américaines sur le sol européen, mettent à mal la crédibilité de la dissuasion nucléaire otanienne comme garantie de sécurité.