Golfe persique : risque sérieux d’affrontement

Un an après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), la relation conflictuelle entre Washington et Téhéran emprunte depuis le début du mois un carrefour périlleux. Le ministre des affaires étrangères britannique Jeremy Hunt s’est ainsi déclaré inquiet d’un risque de conflit dans le Golfe « par accident ».

Après le sommet de Hanoï, les négociations entre Washington et Pyongyang dans l’impasse

Depuis un mois, la Corée du Nord et les États-Unis s’accusent mutuellement d’avoir fait capoter le sommet de Hanoï (Vietnam) entre Donald Trump et Kim Jong-un. Alors que l’on s’attendait à la conclusion d’un accord même partiel sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord, les deux dirigeants ne sont pas parvenus à s’entendre. La voie diplomatique pour dénuclariser la péninsule coréenne n’est pas encore rompue, mais elle est très fragile.

Appel de Bâle pour l’abandon de la dissuasion nucléaire

De nombreux responsables politiques et d’animateurs d’ONG ou de think-tanks du monde entier, à l’initiative du think-tank suisse « Basel Peace Office », lancent un appel aux dirigeants américains, russes et européens pour exprimer leur inquiétude devant la détérioration de la situation internationale en 2018. Ils déplorent la mise en cause du Traité FNI et l’affaiblissement du Traité START.

Les signataires demandent aux membres européens de l’OTAN de réaffirmer leur position face à tout déploiement de missiles nucléaires en Europe, et proposent un plan d’action pour abandonner progressivement la politique de dissuasion nucléaire et le remplacement de celle-ci par celle de la sécurité collective.

Trump – Kim Jong-un : un nouveau sommet, mais quelles avancées ?

Alors que les négociations pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne sont au point mort depuis juin et la signature d’une courte déclaration entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors du sommet de Singapour, les deux chefs d’États ont annoncé qu’ils se rencontreraient de nouveau à la fin du mois de février. Ce nouveau sommet devra aboutir à des compromis et des engagements forts de la part des deux parties. Surtout, les deux pays devront enfin s’entendre sur une même définition de la notion de « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et établir une feuille de route avec un calendrier de dénucléarisation précis, sous peine de retrouver la situation explosive de 2017.

Comment envisager le futur des relations euro-russes ?

En ce début d’année 2019, ce dossier spécial de l’European Leadership Network (ELN) invite trois experts à donner leur vision de l’avenir de la coopération entre l’Union Européenne et la Russie. Tous soulignent les difficultés récurrentes à établir un dialogue constructif depuis l’annexion de la Crimée jusqu’aux toutes récentes tensions en mer d’Azov. L’incertitude qui entoure la situation géopolitique du continent européen constitue ainsi un contexte défavorable à toutes les entreprises de déstabilisation d’un ordre international fondé sur le droit et la diplomatie, à l’image des populismes et des nationalismes qui essaiment de Hongrie jusqu’au Royaume-Uni, comme le souligne le député travailliste Stephen Kinnock.

Pour une réponse européenne au retrait des États-Unis du traité INF

Dans un appel lancé par European Leadership Network (ELN) en novembre 2018, 81 personnalités politiques, diplomatiques et militaires exhortent la Russie et les États-Unis à dialoguer et à mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour éviter la fin du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) et ne pas porter une nouvelle atteinte au régime de non-prolifération nucléaire.
ELN est un groupe de réflexion paneuropéen spécialisé dans les questions européennes de défense et de sécurité et milite depuis sa création pour un monde sans armes nucléaires.

Sanctions américaines contre l’Iran : des solutions peu efficaces

Depuis le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018, l’Iran, l’Union Européenne, la Chine et la Russie tentent tant bien que mal de préserver l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA). Les iraniens ont accepté de rester dans l’accord tant que leurs intérêts nationaux seraient garantis. Les sanctions économiques imposées unilatéralement par les États-Unis menacent aujourd’hui l’accord, et tous sont à la recherche d’une solution pour contrer l’extraterritorialité des lois et sanctions américaines. La saisine de la Cour Internationale de Justice (CIJ) par l’Iran et l’instauration de canaux de paiements indépendants du dollar par l’Union Européenne sont des mesures symboliques fortes mais leur efficacité reste à prouver.

Corées : un petit pas vers la dénucléarisation ?

C’est une première dans le dossier nucléaire nord-coréen : mercredi 19 septembre, Kim Jong-un, le dirigeant de la Corée du Nord, a pris des mesures concrètes en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne lors d’un sommet à Pyongyang avec son homologue sud-coréen, Moon Jae-in. Pourtant, alors que les négociations avec les États-Unis sont au point mort depuis juin, ces engagements sont à relativiser. Ils demandent peu de concessions à la Corée du Nord qui essaie de maximiser ses profits en opposant dans les négociations Washington et Pékin.

Missiles hypersoniques et dissuasion nucléaire : un jeu de poker dangereux

Les États-Unis font mine de s’inquiéter du futur déploiement par la Russie et la Chine de missiles hypersoniques capables de neutraliser toute défense antimissiles alors même qu’ils investissent eux aussi dans cette technologie. La confiance dans la dissuasion nucléaire pour empêcher une première frappe était déjà passablement affaiblie par le recours à la défense antimissile. L’escalade résultant de la course actuelle au contournement de cette défense est un pari dangereux qui ne peut qu’encourager l’offensive et conduire au cataclysme mondial.

Helsinki : les deux présidents ont jugé utile et nécessaire de discuter du désarmement nucléaire

Lors d’un sommet historique à Helsinki le 16 juillet 2018, le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine se sont entretenus pendant deux longues heures sur la situation du monde et des relations entre leurs deux pays. La question nucléaire faisait partie des dossiers clés à aborder par les deux hommes. Perçue comme une occasion unique d’inverser la spirale dangereuse de la concurrence nucléaire et de stabiliser les relations nucléaires, la rencontre, à défaut d’amener des actes concrets, a permis de renouer le dialogue en matière nucléaire.