Quelle défense pour l’Europe ?

Avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, l’Europe doit s’interroger sur son propre futur au sein de l’OTAN, tribune de Paul Quilès, dans Ouest-France du 22 mai. A une semaine des élections européennes, les questions internationales demeurent largement absentes d’une campagne électorale dominée par la crise sociale. La Terre continue pourtant de tourner hors de France et d’Europe, et elle tourne mal. Les crises et les conflits, qu’ils soient militaires ou économiques, sont nombreux. Le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud, l’Afrique, ou encore l’Europe, toutes les régions du monde sont touchées.

Téhéran / Washington : le risque de l’embrasement

Un an après le retrait des États-Unis du Plan d’action global conjoint (JCPOA), la relation conflictuelle entre Washington et Téhéran emprunte depuis le début du mois de mai un tournant périlleux. La pression croissante exercée par l’administration Trump sur l’Iran s’est transformée en une impasse prévisible et tendue. Si les dirigeants des deux pays disent ne pas vouloir de conflit, leur rhétorique, leurs menaces et leurs actions laissent craindre un embrasement dans le Golfe Persique. Pris entre le marteau et l’enclume, les Européens ont bien du mal à réagir avec efficacité.

Golfe persique : risque sérieux d’affrontement

Un an après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), la relation conflictuelle entre Washington et Téhéran emprunte depuis le début du mois un carrefour périlleux. Le ministre des affaires étrangères britannique Jeremy Hunt s’est ainsi déclaré inquiet d’un risque de conflit dans le Golfe « par accident ».

L’Europe face au désordre du monde

Confrontée à une multiplication des menaces extérieures, l’Europe voit aujourd’hui sa sécurité s’éroder en raison de l’attitude unilatéraliste des États-Unis, qui ont récemment rejeté plusieurs

Le risque du déclenchement accidentel d’une guerre nucléaire est aujourd’hui très élevé

Pourquoi la plupart de nos contemporains ne prennent-ils pas la possibilité d’une guerre nucléaire au sérieux, alors que partout des voix autorisées nous disent qu’elle est plus probable que jamais ? Tandis que j’écrivais mon livre sur le sujet[1], des collègues, des connaissances, des amis me disaient : « Mais qui pourrait vouloir une telle folie ? Les conséquences en seraient si horribles que personne ne peut décider cela ! » De fait, Ni Kim ni Trump ne veulent la guerre vers laquelle peut-être ils entraînent le monde tels des somnambules, pas plus que ne la voulaient Kennedy et Khrouchtchev pendant la crise des missiles de Cuba. Le tragique, c’est que cela n’a aucune importance. Par ce pseudo-raisonnement, on oublie que la plupart des grands événements, tant glorieux que dramatiques, qui se sont produits dans l’histoire humaine n’ont été voulus par personne. On oublie qu’ils se produisent accidentellement.

Arabie Saoudite : le risque nucléaire ?

Alors que l’Arabie Saoudite pose les fondations de son programme nucléaire civil, le risque de prolifération nucléaire par Riyad inquiète la communauté internationale. La rivalité avec l’Iran ainsi qu’un certain nombre d’indicateurs techniques suspects laissent à penser que l’Arabie Saoudite pourrait être tentée par l’arme nucléaire. 

Après le sommet de Hanoï, les négociations entre Washington et Pyongyang dans l’impasse

Depuis un mois, la Corée du Nord et les États-Unis s’accusent mutuellement d’avoir fait capoter le sommet de Hanoï (Vietnam) entre Donald Trump et Kim Jong-un. Alors que l’on s’attendait à la conclusion d’un accord même partiel sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord, les deux dirigeants ne sont pas parvenus à s’entendre. La voie diplomatique pour dénuclariser la péninsule coréenne n’est pas encore rompue, mais elle est très fragile.

Retrait américain du traité INF : danger sur la sécurité européenne !

Vendredi, les États-Unis ont mis à exécution leur menace de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF). Accusant la Russie de violer ce texte signé lors de la Guerre Froide, le président Trump a annoncé entamer un processus de retrait de six mois, à moins que la Russie ne respecte ses obligations en détruisant tous ses missiles, lanceurs et équipements violant le texte.
Si désormais, pour la première fois depuis le début des années 1970, plus aucune limite juridiquement contraignante n’est imposée aux forces nucléaires américaines et russes, la sécurité internationale est véritablement en danger.

Trump – Kim Jong-un : un nouveau sommet, mais quelles avancées ?

Alors que les négociations pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne sont au point mort depuis juin et la signature d’une courte déclaration entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors du sommet de Singapour, les deux chefs d’États ont annoncé qu’ils se rencontreraient de nouveau à la fin du mois de février. Ce nouveau sommet devra aboutir à des compromis et des engagements forts de la part des deux parties. Surtout, les deux pays devront enfin s’entendre sur une même définition de la notion de « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et établir une feuille de route avec un calendrier de dénucléarisation précis, sous peine de retrouver la situation explosive de 2017.