AUKUS et la course aux sous-marins nucléaires, un tournant stratégique en Asie-Pacifique

Crédits photo : Defense and security monitor 

AUKUS et la course aux sous-marins nucléaires, un tournant stratégique en Asie-Pacifique

 

Aude Viguier

 

L’annonce du partenariat AUKUS (Australie-Royaume-Uni-États-Unis) en septembre 2021 a marqué un tournant stratégique en Indopacifique, car il prévoit de doter l’Australie d’une capacité de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire et d’intégrer plus étroitement Canberra, Washington et Londres sur des technologies critiques. Cet accord est défendu comme un investissement dans la dissuasion et la stabilité régionales, mais il est critiqué pour ses effets potentiels sur la polarisation politico-militaire et sur la non-prolifération. Cette double lecture est au cœur des débats qui traversent la région depuis 2021, car la Chine y voit une logique de confrontation et plusieurs États de l’ASEAN redoutent une nouvelle course aux armements, tandis que le Japon ou les Philippines jugent l’accord plutôt stabilisateur. L’analyse qui suit évalue les dimensions géopolitique, technologique, historique et juridique de l’accord, puis ses effets sur la sécurité régionale et les réactions des principaux acteurs, avant de proposer des garde-fous conformes à l’agenda du désarmement porté par IDN.

 

1. Un repositionnement géopolitique assumé

 

AUKUS s’inscrit dans la continuité du recentrage américain vers l’Asie engagé depuis 2011 et réaffirmé par l’administration Biden, avec un objectif officiel de maintenir un Indopacifique libre et ouvert face aux comportements jugés coercitifs de la Chine. La déclaration conjointe de mars 2023 présente la feuille de route ( « optimal pathway ») qui doit amener l’Australie à une capacité de sous-marins à propulsion nucléaire armés conventionnellement, et insiste sur la dissuasion et la stabilité régionales. Ce plan s’ajoute aux alliances bilatérales américaines et au Format Quad(Australie, Inde, Japon, Etats-Unis), mais il ne les remplace pas et il structure un noyau de coopération navale et technologique très intégrée entre trois puissances maritimes. Cette architecture projette une image d’engagement durable, elle clarifie la hiérarchie des priorités américaines et elle ancre l’Australie dans une stratégie de long terme aux côtés de Washington et Londres, ce qui réduit sa marge de manœuvre vis-à-vis de Pékin. Sur le plan symbolique, le partage d’une technologie nucléaire navale aussi sensible avec un État non doté d’armes nucléaires est sans précédent depuis les années 1950 et il traduit une confiance stratégique élevée. Il alimente simultanément la perception chinoise d’un encerclement anglo-saxon et la crainte de l’ASEAN d’être marginalisée par des coalitions exclusives, ce qui explique l’hétérogénéité des réactions régionales. Les promoteurs d’AUKUS maintiennent que l’objectif premier est la paix et la stabilité régionales, et ils encadrent l’accord par un discours de responsabilité en matière de nonprolifération.

 

La crise diplomatique avec la France lors de l’annonce de 2021, provoquée par la résiliation du programme franco-australien de sous-marins conventionnels, a montré que l’accord ne relevait pas seulement de la dissuasion face à la Chine, mais qu’il rebattait aussi les cartes entre alliés occidentaux. Le différend a été en partie résorbé par la suite par le versement d’une indemnité de 550 millions d’euros à la France, mais l’épisode a rappelé que les rééquilibrages indopacifiques emportaient des effets intra-occidentaux forts, en particulier sur les écosystèmes industriels navals, les calendriers de production et les coopérations existantes. La leçon géopolitique est claire : la compétition stratégique avec la Chine se double d’une compétition capacitaire entre partenaires, ce qui impose d’autant plus de transparence pour éviter les malentendus et maintenir une cohérence euro-atlantique sur l’Indopacifique. Cette cohérence importe, car les États d’Asie du Sud-Est lisent ces micro-tensions comme le signe potentiel d’approches occidentales non alignées, ce qui peut réduire l’efficacité du message de dissuasion.

 

2. Le pari technologique et industriel

 

Le cœur d’AUKUS est la propulsion nucléaire navale, qui offre endurance, discrétion et rayon d’action supérieurs aux plateformes conventionnelles, avec des patrouilles lointaines plus longues et une vitesse soutenue plus élevée. Pour Canberra, il s’agit d’un saut capacitaire majeur, car des sous-marins à propulsion nucléaire soutiendront des opérations de surveillance et d’interdiction de longue durée dans l’océan Indien et dans le Pacifique occidental, y compris en mer de Chine méridionale. Le plan en plusieurs étapes prévoit des rotations prolongées de sous-marins américains et britanniques en Australie, la formation d’équipes industrielles et d’équipages, l’acquisition envisagée de sous-marins américains de classe Virginia dans les années 2030, puis la mise en service d’une nouvelle classe dite SSN-AUKUS conçue avec le Royaume-Uni.

 

Cette trajectoire demande des infrastructures portuaires adaptées, une filière de sûreté nucléaire militaire dédiée (pour le traitement du combustible nucléaire) et un effort budgétaire considérable sur plus de deux décennies, ce qui implique de gérer un risque de vide capacitaire pendant la transition. Les partenaires présentent toutefois ces investissements comme un levier pour « élever » leurs bases industrielles et leurs capacités sous-marines, et comme une garantie d’interopérabilité accrue entre marines alliées à l’horizon 2040. L’accord inclut aussi un second pilier consacré aux technologies émergentes, notamment la cyberdéfense, l’intelligence artificielle, les systèmes autonomes et les capacités hypersoniques, qui doit préserver un avantage qualitatif face au rythme de modernisation chinois. Les déclarations officielles de 2022 et 2023 soulignent que ces transferts et coopérations se feront dans le respect des normes les plus élevées de non-prolifération, une promesse au cœur de l’acceptabilité internationale du programme.

 

Cette montée en gamme n’est pas seulement opérationnelle, elle est industrielle. Les chantiers américains et britanniques sont déjà très sollicités, et la création d’une capacité australienne de construction et de maintenance nucléaire suppose un capital humain rare, une chaîne d’approvisionnement sécurisée et des calendriers réalistes. Des goulets d’étranglement sont possibles, et ils pourraient rejaillir sur d’autres priorités capacitaires. Les autorités australiennes soutiennent que l’« optimal pathway » a précisément pour but de phaser les étapes afin de livrer une capacité crédible dès le début des années 2030 et de stabiliser les flux industriels sur la durée, ce qui suppose la réussite d’un effort de formation inédit et la mise en place d’un régime de sûreté robuste. La documentation officielle et les analyses spécialisées mettent en avant les bénéfices militaires, mais elles insistent aussi sur l’importance d’une gouvernance industrielle partagée et d’un suivi parlementaire régulier, afin de limiter le risque de dérapages de coûts et d’échéances. Ces garde-fous de gouvernance seront jugés à l’épreuve des faits dans les dix prochaines années.

 

3. La question juridique et la non-prolifération

 

Le point le plus sensible de l’accord concerne la non-prolifération. Les sous-marins australiens seront armés conventionnellement, et les dirigeants ont répété qu’ils n’emporteraient pas d’armes nucléaires (dont « l’Australie ne veut pas et qu’elle ne cherche pas à acquérir »). Le défi vient du combustible des réacteurs, car la propulsion navale américaine et britannique a historiquement recours à de l’uranium hautement enrichi (entre 20 et 90 %), contrairement à celle de la France. Un tel combustible est présenté comme plus puissant et plus concentré, ce qui évite de le remplacer fréquemment. Le cadre juridique du Traité de Non-Prolifération (TNP) et des garanties de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) prévoit une exception à l’interdiction de possession de matières fissiles par des États non dotés d’armes nucléaires pour l’usage militaire non explosif, ce qui inclut la propulsion navale, et permet d’exempter temporairement de telles matières des inspections de l’Agence, mais ce mécanisme a très peu été utilisé. Ce sujet a été au cœur des discussions multilatérales à Genève sur un projet de traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins d’armement (FMCT).

 

AUKUS ferait entrer un État non doté d’armes nucléaires dans ce régime dérogatoire, ce qui crée un précédent et suscite des interrogations sur les moyens concrets de vérifier l’absence de détournement. Des experts de haut niveau ont alerté sur ce point, en soulignant qu’un État proliférant pourrait invoquer la propulsion navale pour acquérir ou stocker du combustible de qualité militaire à couvert, d’où la nécessité d’un arrangement de garanties très robuste et idéalement d’une solution de combustible la moins sensible possible. Cette critique n’implique pas que l’accord viole le TNP, mais elle souligne un risque d’érosion normative qui doit être anticipé et encadré par des engagements techniques et politiques écrits, transparents et vérifiables.

 

L’AIEA a indiqué en 2023 et 2024 suivre AUKUS de près et rappelé que le cadre juridique permettait la propulsion navale tout en exigeant des modalités de vérification adaptées au secret défense. Le Directeur général a rapporté des discussions en cours sur des garanties spécifiques, et il a affirmé la confiance de l’Agence dans sa capacité à s’assurer que le combustible ne serait pas détourné, à condition que les États concernés fournissent les informations et l’accès nécessaires. Des solutions envisagées incluent la fourniture de réacteurs scellés pour la durée de vie des navires, l’absence d’enrichissement et de retraitement de l’uranium sur le sol australien et des inventaires précis des flux de matières, autant de garde-fous qui réduiraient l’attrait d’un précédent négatif. Des analyses spécialisées considèrent que le plan présenté en mars 2023 ne satisfait pas encore pleinement l’ambition proclamée d’un « standard » de non-prolifération, et elles recommandent des mesures supplémentaires concernant le combustible usé, la transparence des audits et la formalisation des engagements. Cet agenda technique, s’il aboutit, pourrait au contraire hisser la propulsion navale vers une norme vérifiable et réplicable, ce qui servirait la crédibilité du TNP à long terme.

 

4. Effets sur la sécurité régionale et la course aux armements

 

AUKUS est conçu comme un « multiplicateur de dissuasion » face à la modernisation navale chinoise. Des sous-marins plus endurants et plus discrets compliqueraient la planification adverse et augmenteraient le coût attendu d’une action coercitive, par exemple autour de Taïwan ou en mer de Chine méridionale. Ses partisans soutiennent que cet effet d’incertitude stratégique peut stabiliser l’environnement à moyen terme, en combinant dissuasion par déni et par punition. Les critiques rétorquent que la même dynamique peut encourager une spirale d’action-réaction, avec davantage d’unités haut de gamme dans des eaux congestionnées et disputées, davantage d’exercices, davantage de patrouilles anti-sous-marines et un risque accru d’incidents.

 

La temporalité joue un rôle stabilisateur potentiel. Les sous-marins australiens n’entreront pas en service immédiatement, ce qui laisse plusieurs années pour consolider des mécanismes de prévention des incidents en mer, remettre à jour les protocoles de rencontre non planifiée, renforcer les canaux de crise entre Washington et Pékin et publier des éléments de transparence adaptés, par exemple sur les déploiements et sur l’entraînement. Cette fenêtre peut être utilisée pour négocier des arrangements de garanties robustes avec l’AIEA et pour insérer AUKUS dans un ensemble plus large de règles de comportement en mer, y compris sous la surface. L’absence de telles mesures augmenterait au contraire le risque que l’opinion régionale voie l’accord comme une militarisation sans garde-fous, ce qui minerait l’acceptabilité politique du projet et renforcerait la tentation de contre-déploiements.

 

5. Réactions d’acteurs clés

 

La Chine condamne l’accord comme une démarche de mentalité de guerre froide et elle affirme qu’il sape le régime de non-prolifération. Elle insiste sur le fait que l’accord alimentera l’escalade et nuira à la stabilité régionale, nourrissant une rhétorique nationale et des démonstrations de puissance renforcées. Elle le décrit comme un facteur de prolifération tout en annonçant qu’elle renforcera ses moyens militaires et en cherchant à décourager les pays de la région de s’y associer. Elle met en garde contre un engrenage d’alliances exclusives et elle présente AUKUS comme un projet de fragmenter la sécurité régionale. Cette posture s’accompagne de démonstrations de présence navale et aérienne plus visibles, et d’une intensification du discours national sur la souveraineté et la réunification.

 

Les autorités américaines, britanniques et australiennes répondent que l’objectif est de préserver la paix, de dissuader l’agression et de respecter les normes de non-prolifération, et elles insistent sur le caractère conventionnel de l’armement des futurs sous-marins. Leur message est que la stabilité découlera d’une dissuasion crédible et d’une transparence suffisante sur la mise en œuvre. Cette dialectique a peu de chances de s’éteindre à court terme, car elle reflète une compétition stratégique structurelle. Elle peut cependant être canalisée si des gestes de transparence concrets sont fournis et si des canaux de crise restent ouverts. Les textes officiels d’AUKUS affirment que ce travail est engagé, et ils placent l’AIEA au centre de la crédibilité de la non-prolifération de l’accord.

 

Le Japon accueille favorablement l’accord et y voit un signal fort d’engagement américain, tout en conservant une approche prudente compte tenu de ses contraintes constitutionnelles et politiques. Tokyo ne prévoit pas de propulsion nucléaire navale pour ses propres forces, mais il soutient une densification des exercices trilatéraux et quadrilatéraux et il cherche à multilatéraliser les coopérations de sécurité afin d’éviter une polarisation trop rigide. La Corée du Sud adopte une posture plus réservée, car elle dépend de l’alliance américaine pour sa sécurité tout en entretenant des liens économiques profonds avec la Chine, et elle a connu par le passé des coûts de représailles économiques. Séoul s’intéresse davantage au pilier technologique d’AUKUS qu’à son volet propulsion, et elle cherche à éviter d’être perçue comme partie prenante d’une coalition explicitement antichinoise.

 

Les pays d’Asie du Sud-Est expriment des positions variées : l’Indonésie et la Malaisie mettent l’accent sur les risques de course aux armements, et Singapour, les Philippines ou le Vietnam s’en accommodent en y voyant une contribution potentielle à la dissuasion vis-à-vis de Pékin, à condition que l’accord respecte le droit et la transparence. Cette hétérogénéité reflète la diversité des dépendances économiques et sécuritaires des États de l’ASEAN, et elle rappelle que la centralité de l’ASEAN ne va pas de soi si des coalitions ad hoc occupent le devant de la scène. L’ASEAN reste divisée, mais elle réclame des garanties de transparence et la prise en compte de sa centralité, de sorte que l’accord n’entraîne pas un recul des mécanismes multilatéraux. Ces positions convergent sur un point : l’acceptabilité d’AUKUS dépendra de la manière dont la nonprolifération et la gestion des risques en mer seront concrètement assurées.

 

6. Conditions pour une mise en œuvre responsable

 

Du point de vue d’IDN, l’objectif est de minimiser les risques de prolifération et d’escalade tout en prévenant les incidents qui pourraient avoir des conséquences humanitaires. Trois conditions se dégagent.

  1. La première est la consolidation d’un arrangement de garanties avec l’AIEA qui soit apte à devenir une référence, avec des réacteurs scellés, l’absence d’enrichissement et de retraitement nationaux et des inventaires de matières détaillés, et la publication régulière de synthèses publiques par les trois gouvernements, en lien avec l’AIEA. Cette condition répond aux critiques les plus solides des spécialistes de la non-prolifération et elle donnerait un contenu tangible à l’ambition de « standard » affichée par les partenaires. Elle est cohérente avec les déclarations publiques de l’Agence et avec les recommandations publiées dans la littérature spécialisée depuis 2021.
  2. La deuxième condition est la mise en place de mesures de transparence et de maîtrise des risques en mer, avec la modernisation des protocoles de rencontre non planifiée, des notifications d’exercices et des canaux de communication militaire. Ces mesures existent partiellement entre certaines marines, mais elles devraient être actualisées et élargies en intégrant les réalités sous-marines de l’Indopacifique. Une transparence ciblée, compatible avec les exigences de sécurité opérationnelle, peut réduire l’incertitude et le risque d’incident. Elle peut aussi répondre à la demande politique des États de l’ASEAN d’être informés des évolutions qui affectent directement leurs eaux et leurs économies.
  3. La troisième condition est la réinsertion d’AUKUS dans un récit plus large de responsabilité, en articulant l’accord avec les instruments multilatéraux de désarmement et de maîtrise des armements. Les partenaires pourraient réaffirmer leur soutien à l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (que les États-Unis n’ont pas ratifié et qui devrait être complété par l’adhésion de l’Australie au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires), progresser sur un cadre de transparence pour les matières fissiles destinées à la propulsion, et ouvrir des formats de dialogue dédiés avec les États d’Asie du Sud-Est. Un tel ancrage multilatéral réduirait la perception d’une coalition fermée et renforcerait l’acceptabilité politique de l’accord.

 

Conclusion

 

AUKUS est un pari stratégique qui a pour ambition de renforcer la dissuasion maritime et clarifier l’engagement occidental en Indopacifique. Ce pari comporte des risques réels de course aux armements, pour la non-prolifération et pour la dynamique de sécurité régionale, en particulier s’il n’est pas accompagné de garde-fous crédibles. La fenêtre temporelle avant l’entrée en service des sous-marins offre l’occasion d’ériger des protections solides, à la fois techniques avec l’AIEA et politico-opérationnelles en mer. La ligne d’IDN est cohérente avec cette exigence de responsabilité, car elle privilégie la réduction des risques, la transparence et la mise en place de règles multilatérales. L’alternative serait une spirale d’armements et de méfiance dont personne ne sortirait gagnant. À l’inverse, une mise en œuvre ouverte, vérifiable et prudente peut éviter que la course aux sous-marins nucléaires ne devienne une course vers l’abîme, et elle peut préserver un espace pour la diplomatie et le droit dans une région devenue le centre de gravité de la politique mondiale

 

Références

 

Acton, J. M. (2023). 13 juin). « How to solve the AUKUS Nuclear Submarine Deal’s Nuclear Fuel Problem ? ». Carnegie Endowment for International Peace. 13 juin.

Acton, J. M. (2021, 21 septembre). « Why the AUKUS Submarine Deal is Bad for Nonproliferation, and What to Do about It. » Carnegie Endowment for International Peace. 21 septembre.

AIEA. (2023). « IAEA Director General’s Introductory Statement to the Board of Governors. ». 5 juin.

AIEA. (2024). « IAEA Director General’s Statement in Relation to AUKUS Announcement. » 23 mars.

Arms Control Association. (2023). « AUKUS as a Nonproliferation Standard? ». Arms Control Today, juillet-août.

Associated Press. (2023). « China Says AUKUS on “Dangerous Path” with Nuclear Subs Deal ».14 mars.

Australian Submarine Agency. (2023). « Pathway to Australia’s Nuclear-powered Submarine Capability, Optimal Pathway Fact Sheet ». Mars.

Kim, J. (2023), « AUKUS Two Years On: South Korea’s View ». Perth USAsia Centre. Septembre.

Koshino, Y. (2023), « Japan’s Views on AUKUS », Perth USAsia Centre. Octobre.

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (2023), « Le FMCT à la Conférence du désarmement ».

Patton, S. (2024). « How South-East Asia Views AUKUS ». Lowy Institute. 24 février.

The White House. (2022). « Fact Sheet, Implementation of the Australia-UK-US Partnership, AUKUS ». 5 avril.

The White House. (2023). « Fact Sheet, Trilateral Australia-UK-US Partnership on NuclearPowered Submarines ». 13 mars.

U.S. Embassy Australia. (2023). « AUKUS Joint Leaders’ Statement. » 14 mars.

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