La Russie veut inclure les armes nucléaires françaises et britanniques aux négociations sur le désarmement

Par Hugues Maillot dans Le Figaro, le 30 septembre 2025

[RÉSUMÉ] Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a créé la surprise en déclarant que les arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni devraient « à long terme » être inclus dans les négociations sur le contrôle des armes stratégiques. Cette suggestion, perçue comme une provocation, a été faite alors que la Russie propose une prolongation d’un an du traité New START, qui expire en février 2026 et dont Moscou a suspendu sa participation en 2023. Peskov justifie cette demande en affirmant que ces arsenaux européens sont une « composante du problème global de la sécurité européenne ». Cependant que ni Paris ni Londres n’ont jamais été parties à ce traité bilatéral américano-russe, principalement en raison de la taille bien plus modeste de leurs arsenaux (moins de 300 têtes pour la France et environ 200 pour le Royaume-Uni, contre plus de 5000 pour la Russie et les États-Unis) et de leur doctrine de « stricte suffisance ». Parallèlement, si l’administration Trump juge la prolongation d’un an « plutôt bonne », elle souhaite surtout y inclure la Chine, dont l’arsenal nucléaire connaît une croissance exponentielle et pourrait selon les estimations atteindre les limites fixées par New START d’ici 2035.

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