La diplomatie américaine accentue la paranoïa nucléaire russe

L’ambassadrice américaine à l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, a créé le trouble en raison d’une déclaration plus que malheureuse, laissant à penser que les Etats-Unis pourraient déclencher une frappe préventive contre la Russie si celle-ci se faisait trop menaçante. Son manque de prudence diplomatique risque d’alimenter encore davantage la paranoïa nucléaire des dirigeants russes, qui craignent notamment que des armes nucléaires tactiques ne soient utilisées par les Etats-Unis pour des frappes ciblées à leur encontre – ce que l’on nomme parfois la « stratégie de la décapitation ». Cette paranoïa, qu’on trouvait déjà en 1983 lors de la crise des euromissiles, les a poussés récemment à violer le Traité sur les Forces Intermédiaires de 1987, violation contre laquelle a maladroitement réagi Kay Bailey Hutchison. Les Etats-Unis doivent au contraire proposer un renforcement du contrôle des armes nucléaires – en garantissant notamment que leurs intercepteurs installés en Pologne et en Roumanie ne puissent être convertis en armes offensives – s’il souhaitent éviter que l’actuelle course aux armements ne débouche sur un scénario catastrophe.

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