Publié par 36th-parallel
Cet article avance que nous serions rentrés dans une ère post-dissuasion. La destruction mutuelle assurée pourrait ainsi perdre de l’importance au sein des doctrines militaires des Etats et entraîner des premières frappes, si les conditions sont perçues comme étant réunies.
L’auteur Paul Buchanan passe en revue les stratégies nucléaires propres à chaque pays, chacune influencée par divers facteurs, et les facteurs pourraient les faire dériver vers un premier usage. Il cite en particulier les cas d’Israël et de la Corée du Nord. Les risques seraient accrus avec la miniaturisation d’armes nucléaires, qui augmenteraient la crédibilité d’un déni plausible concernant des attaques menées par des proxys. Il alerte également également sur le danger représenté par la fabrication de bombes sales par des acteurs non-étatiques. Ceci rendrait en effet caduque toute force de rétribution, en l’absence de territoires ennemis à détruire.
Buchanan appelle son pays, la Nouvelle-Zélande, à redevenir le champion de la non-prolifération qu’elle a été par le passé. Il est pour lui essentiel de reprendre les discussions multilatérales (en particulier avec des acteurs comme la Chine), tout en prenant en compte les menaces non-étatiques.