Publié par The Guardian
Une garantie que les Etats-Unis ne quitteront pas à nouveau l’accord sur le nucléaire iranien est vitale pour la bonne conclusion des négociations en cours à Vienne, selon Majid Takht-Ravanchi, ambassadeur de la République Islamique d’Iran aux Nations Unies.
Les modalités de cette garantie sont à l’heure actuelle l’un des principaux points de blocage entre les Etats-Unis et l’Iran, depuis le retour à la table des négociations initié par l’administration Biden. L’Iran a, en effet, encore en mémoire le souvenir amer du retrait de l’accord par Donald Trump en 2018, seulement trois ans après sa signature par Barack Obama. Téhéran estime de fait que sans une garantie solide de la part de Washington, les investisseurs européens n’auraient pas assez confiance pour investir dans l’économie de leur pays. De leur côté, les diplomates américains estiment qu’ils ne peuvent pas contraindre légalement les prochains gouvernements ou le Congrès à respecter l’accord.
Dans le même temps, l’horloge tourne. L’Iran est plus que jamais proche d’être en mesure d’acquérir une arme nucléaire, enrichissant son uranium à des niveaux qui ne peuvent utilisés que par des pays poursuivant ce but. Si les Etats-Unis annoncent être prêts à lever des sanctions, la fenêtre d’action diplomatique risque cependant d’être limitée. Le septième round des négociations a été décalé, afin d’attendre l’investiture du nouveau président iranien Ebrahim Raisi, prévue pour août.