Publié par The Japan Times
Les parties prenantes du Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) comptent discuter d’une échéance pour parvenir au désarmement, lors de leur première conférence en janvier 2022. Ils proposent de commencer par une période de 10 ans.
Alexandre Kmentt, directeur du Département des Affaires en relation avec le Désarmement au sein du Ministère des Affaires Etrangères autrichien, a été désigné président de la conférence à venir. Celle-ci aura notamment pour objectif d’établir un calendrier réaliste, pour permettre à des Etats qui pourraient rejoindre le traité dans le futur de pouvoir éliminer totalement leur arsenal, aussi important soit-il.
Si le désarmement est possible en une décennie selon Kmentt, la vérification prendra elle plus de temps. Il sera ainsi également question d’établir une autorité internationale pour vérifier que le désarmement a bien été effectué. Cette première conférence, qui sera centrée sur les règles et procédures, ne rendra pas forcément de décision définitive à ce niveau. L’assistance aux victimes des armes et essais nucléaires est également inscrite à l’agenda. Le président-désigné invite à ce titre le Japon, seul pays à avoir subi des attaques nucléaires, à rejoindre le traité . Tokyo devrait cependant s’abstenir, comptant sur la dissuasion américaine pour assurer sa sécurité nationale.
Adopté à l’ONU en 2017 avec le soutien de 122 pays et ratifié par 50 d’entre eux, le TIAN est entré en vigueur en janvier 2021. Il est le premier traité à interdire simultanément toute possession, transfert, production, essai, usage, ou menace d’usage d’armes nucléaires. Aucun pays possédant l’arme nucléaire ne l’a signé à ce jour.