Washington / Téhéran : des négociations mais deux approches

Publié par Business Standard

Alors que le quatrième tour des négociations entre les pays du P5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine + Allemagne) et l’Iran sur le nucléaire iranien ont débuté vendredi dernier, la perspective d’un retour tel quel à l’accord de 2015 semble s’éloigner. Les Américains voient la restauration de l’ancien accord comme un tremplin vers un accord plus ambitieux, notamment en termes de financement du terrorisme par Téhéran et de limitation des missiles. Les Iraniens, quant à eux, refusent toute discussion d’un accord plus large et exigent de conserver les infrastructures de production d’énergie nucléaire bâties sous l’ère Trump, ainsi qu’une plus grande intégration dans le système monétaire global que celle prévue par l’accord de 2015.

Les plus de 1 500 sanctions imposées par les États-Unis sur l’Iran durant le mandat de Trump compliquent d’autant plus la tâche aux négociateurs, que les deux pays sont soumis à de fortes pressions internes. L’administration Biden doit composer avec un Congrès hostile à l’Iran et sensible aux inquiétudes israéliennes, alors même qu’en Iran la perspective des prochaines élections présidentielles, d’ici six semaines, favorise une approche conservatrice de l’accord par le président Rohani et le premier ministre Zarif.

L’urgence imposée par les prochaines élections iraniennes, et la volonté affirmée par Joe Biden de renouer avec l’Iran, font néanmoins espérer un revirement prochain. De fait, malgré la méfiance du camp conservateur américain au Congrès, le renseignement américain avance que l’Iran n’a pas fondamentalement progressé sur son programme nucléaire dernièrement. De même, l’Ayatollah Khamenei a récemment mis fin à une polémique interne concernant le président Zarif, réaffirmant en creux son soutien à la politique d’apaisement de ce dernier vis-à-vis du monde occidental. Alors qu’Européens, Américains et Iraniens sont en ce moment-même à la table des négociations, ils doivent garder à l’esprit la fragilité du contexte régional au Moyen-Orient, où un évènement comme celui survenu récemment à Natanz risquerait de faire dérailler définitivement la perspective d’un accord.

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