OTAN, ONU : passer des mots aux actes

Le Président de la République a déclaré que l’OTAN était en « état de mort cérébrale », et se fait par ailleurs le défenseur du multilatéralisme. Il aura l’occasion de passer des mots aux actes lors de la Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra à l’ONU le printemps prochain. Ce traité concerne principalement le désarmement nucléaire et la non-prolifération nucléaire. Il sera question de l’Iran, de la Corée du Nord et de la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient. Cette conférence pourrait être le moment pour que le Président de la République prenne une initiative pour amener les pays détenteurs de l’arme nucléaire à respecter l’Article VI du TNP. Il pourrait s’inspirer de la lucidité du Pape François, qui en novembre 2017 a condamné non seulement l’emploi des armes nucléaires mais aussi de leur possession, considérant ces armes comme immorales et instruments de guerre illégitimes.

Pour en finir avec les armes nucléaires

Libération a publié le 28 août une tribune intitulée « En finir avec les essais nucléaires » co-signée notamment par Bruno Tertrais, Directeur adjoint de la Fondation

Dissuasion nucléaire : « La France invente le multilatéralisme à géométrie variable »

Dans une tribune publiée par le JDD le 2 juillet, l’ancien ministre de la Défense Paul Quilès, le général d’armée aérienne Bernard Norlain et l’ancien diplomate Marc Finaud, tous trois membres d’IDN (Initiatives pour le Désarmement Nucléaire), dénoncent la « contradiction majeure de la politique de la France » : faire valoir le multilatéralisme et son refus de signer le traité d’interdiction des armes nucléaires.

Quelle défense pour l’Europe ?

Avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, l’Europe doit s’interroger sur son propre futur au sein de l’OTAN, tribune de Paul Quilès, dans Ouest-France du 22 mai. A une semaine des élections européennes, les questions internationales demeurent largement absentes d’une campagne électorale dominée par la crise sociale. La Terre continue pourtant de tourner hors de France et d’Europe, et elle tourne mal. Les crises et les conflits, qu’ils soient militaires ou économiques, sont nombreux. Le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud, l’Afrique, ou encore l’Europe, toutes les régions du monde sont touchées.

Pour une réponse européenne au retrait des États-Unis du traité INF

Dans un appel lancé par European Leadership Network (ELN) en novembre 2018, 81 personnalités politiques, diplomatiques et militaires exhortent la Russie et les États-Unis à dialoguer et à mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour éviter la fin du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) et ne pas porter une nouvelle atteinte au régime de non-prolifération nucléaire.
ELN est un groupe de réflexion paneuropéen spécialisé dans les questions européennes de défense et de sécurité et milite depuis sa création pour un monde sans armes nucléaires.