L’Europe face au désordre du monde
Confrontée à une multiplication des menaces extérieures, l’Europe voit aujourd’hui sa sécurité s’éroder en raison de l’attitude unilatéraliste des États-Unis, qui ont récemment rejeté plusieurs
Le risque du déclenchement accidentel d’une guerre nucléaire est aujourd’hui très élevé
Pourquoi la plupart de nos contemporains ne prennent-ils pas la possibilité d’une guerre nucléaire au sérieux, alors que partout des voix autorisées nous disent qu’elle est plus probable que jamais ? Tandis que j’écrivais mon livre sur le sujet[1], des collègues, des connaissances, des amis me disaient : « Mais qui pourrait vouloir une telle folie ? Les conséquences en seraient si horribles que personne ne peut décider cela ! » De fait, Ni Kim ni Trump ne veulent la guerre vers laquelle peut-être ils entraînent le monde tels des somnambules, pas plus que ne la voulaient Kennedy et Khrouchtchev pendant la crise des missiles de Cuba. Le tragique, c’est que cela n’a aucune importance. Par ce pseudo-raisonnement, on oublie que la plupart des grands événements, tant glorieux que dramatiques, qui se sont produits dans l’histoire humaine n’ont été voulus par personne. On oublie qu’ils se produisent accidentellement.
Arabie Saoudite : le risque nucléaire ?
Alors que l’Arabie Saoudite pose les fondations de son programme nucléaire civil, le risque de prolifération nucléaire par Riyad inquiète la communauté internationale. La rivalité avec l’Iran ainsi qu’un certain nombre d’indicateurs techniques suspects laissent à penser que l’Arabie Saoudite pourrait être tentée par l’arme nucléaire.
Changer la vision des armes nucléaires
Pourquoi dans la situation actuelle caractérisée par une résurgence de la menace nucléaire celle-ci ne suscite aucune réaction et pourquoi les messages d’alerte lancées par les opposants à l’arme nucléaire ne rencontrent que peu d’échos ?
Après le sommet de Hanoï, les négociations entre Washington et Pyongyang dans l’impasse
Depuis un mois, la Corée du Nord et les États-Unis s’accusent mutuellement d’avoir fait capoter le sommet de Hanoï (Vietnam) entre Donald Trump et Kim Jong-un. Alors que l’on s’attendait à la conclusion d’un accord même partiel sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord, les deux dirigeants ne sont pas parvenus à s’entendre. La voie diplomatique pour dénuclariser la péninsule coréenne n’est pas encore rompue, mais elle est très fragile.
Inde-Pakistan : l’arme nucléaire source d’instabilité
Le nucléaire limite le risque de guerre…sans le limiter ! Par Bernard Norlain, général d’armée aérienne (2S), vice-président d’IDN et Paul Quilès, ancien ministre de la défense,
Inde-Pakistan : une crise jusqu’au nucléaire ?
Depuis deux semaines, la montée en flèche des tensions autour du Cachemire entre l’Inde et le Pakistan, deux États dotés de l’arme nucléaire depuis 1998,
Appel de Bâle pour l’abandon de la dissuasion nucléaire
De nombreux responsables politiques et d’animateurs d’ONG ou de think-tanks du monde entier, à l’initiative du think-tank suisse « Basel Peace Office », lancent un appel aux dirigeants américains, russes et européens pour exprimer leur inquiétude devant la détérioration de la situation internationale en 2018. Ils déplorent la mise en cause du Traité FNI et l’affaiblissement du Traité START.
Les signataires demandent aux membres européens de l’OTAN de réaffirmer leur position face à tout déploiement de missiles nucléaires en Europe, et proposent un plan d’action pour abandonner progressivement la politique de dissuasion nucléaire et le remplacement de celle-ci par celle de la sécurité collective.
Trump – Kim Jong-un : un nouveau sommet, mais quelles avancées ?
Alors que les négociations pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne sont au point mort depuis juin et la signature d’une courte déclaration entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors du sommet de Singapour, les deux chefs d’États ont annoncé qu’ils se rencontreraient de nouveau à la fin du mois de février. Ce nouveau sommet devra aboutir à des compromis et des engagements forts de la part des deux parties. Surtout, les deux pays devront enfin s’entendre sur une même définition de la notion de « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et établir une feuille de route avec un calendrier de dénucléarisation précis, sous peine de retrouver la situation explosive de 2017.
Comment envisager le futur des relations euro-russes ?
En ce début d’année 2019, ce dossier spécial de l’European Leadership Network (ELN) invite trois experts à donner leur vision de l’avenir de la coopération entre l’Union Européenne et la Russie. Tous soulignent les difficultés récurrentes à établir un dialogue constructif depuis l’annexion de la Crimée jusqu’aux toutes récentes tensions en mer d’Azov. L’incertitude qui entoure la situation géopolitique du continent européen constitue ainsi un contexte défavorable à toutes les entreprises de déstabilisation d’un ordre international fondé sur le droit et la diplomatie, à l’image des populismes et des nationalismes qui essaiment de Hongrie jusqu’au Royaume-Uni, comme le souligne le député travailliste Stephen Kinnock.