Trump – Kim Jong-un : un nouveau sommet, mais quelles avancées ?

Alors que les négociations pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne sont au point mort depuis juin et la signature d’une courte déclaration entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors du sommet de Singapour, les deux chefs d’États ont annoncé qu’ils se rencontreraient de nouveau à la fin du mois de février. Ce nouveau sommet devra aboutir à des compromis et des engagements forts de la part des deux parties. Surtout, les deux pays devront enfin s’entendre sur une même définition de la notion de « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et établir une feuille de route avec un calendrier de dénucléarisation précis, sous peine de retrouver la situation explosive de 2017.

Comment envisager le futur des relations euro-russes ?

En ce début d’année 2019, ce dossier spécial de l’European Leadership Network (ELN) invite trois experts à donner leur vision de l’avenir de la coopération entre l’Union Européenne et la Russie. Tous soulignent les difficultés récurrentes à établir un dialogue constructif depuis l’annexion de la Crimée jusqu’aux toutes récentes tensions en mer d’Azov. L’incertitude qui entoure la situation géopolitique du continent européen constitue ainsi un contexte défavorable à toutes les entreprises de déstabilisation d’un ordre international fondé sur le droit et la diplomatie, à l’image des populismes et des nationalismes qui essaiment de Hongrie jusqu’au Royaume-Uni, comme le souligne le député travailliste Stephen Kinnock.

L’intelligence artificielle met en question la dissuasion nucléaire

L’intelligence artificielle bouleversera le monde. Entendue comme « l’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de stimuler l’intelligence », l’IA transformera tous les secteurs de nos sociétés, y compris le domaine militaire. Pourtant, ses implications au sein des systèmes d’armes nucléaires sont absentes des analyses, alors même que l’IA appliquée au nucléaire militaire pourrait condamner l’humanité à sa perte.

L’OTAN A-T-ELLE ENCORE UN SENS ?

Bafouée, ignorée, soumise à la pression des États-Unis, l’Alliance atlantique, censée incarner la solidarité transatlantique face à la menace extérieure, est en droit d’éprouver un doute existentiel. La réaction des Alliés européens à ces défis demeure pour l’heure hésitante et timorée. Toutefois, la réflexion commence à s’imposer dans les milieux préoccupés des conséquences de cette situation pour la sécurité du Continent et celle du monde, tant le risque d’escalade vers le conflit nucléaire est désormais reconnu. Les solutions préconisées ne contribuent certes pas toutes à la cessation de la course aux armements, d’où l’importance du rappel de celles qui préconisent la réduction du risque nucléaire et le désarmement négocié.

Pour une réponse européenne au retrait des États-Unis du traité INF

Dans un appel lancé par European Leadership Network (ELN) en novembre 2018, 81 personnalités politiques, diplomatiques et militaires exhortent la Russie et les États-Unis à dialoguer et à mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour éviter la fin du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) et ne pas porter une nouvelle atteinte au régime de non-prolifération nucléaire.
ELN est un groupe de réflexion paneuropéen spécialisé dans les questions européennes de défense et de sécurité et milite depuis sa création pour un monde sans armes nucléaires.

Nucléaire iranien : scénarios, prospective et conséquences

Maximilian Hoell, chargé de mission et chef de projet au sein d’European Leadership Netword (ELN), explore les scénarios possibles et les conséquences si l’Iran cessait de se conformer à l’Accord de Vienne ou au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). A travers l’étude de trois scénarios potentiels, il démontre qu’un retrait de l’Iran du JCPOA entraînerait une détérioration instantanée de l’environnement de sécurité régionale, avant d’établir un certain nombre de recommandations pour les pays européens sur la gestion de la situation.

Sommes-nous « entre-deux-guerres »?

S’apprêtant à commémorer le centenaire de l’armistice de 1918, le Président de la République vient de faire une déclaration dans Ouest France qui m’a choqué. Parler, comme il l’a fait, de ressemblance entre les évènements que traverse actuellement le monde et ceux de « l’entre- deux guerres » néglige en effet les considérables évolutions qu’ont connues la planète et l’humanité depuis cette époque. (…). Il est hasardeux (…) de suggérer, en s’appuyant sur l’adage selon lequel « les mêmes causes engendrent les mêmes effets », que l’Europe pourrait connaître prochainement une guerre, qui serait certainement mondiale. (…).

Réduire d’urgence le risque de guerre nucléaire

L’annonce du retrait américain du Traité INF soulève une vague d’inquiétude, mais ne fait que s’inscrire dans la ‘Nuclear Posture Review’ (NPR) du président Trump, qui préconise un renforcement des capacités nucléaires des Etats-Unis de nature à abaisser le seuil d’emploi de la force de frappe. En réaction, une organisation composée d’anciens dirigeants civils et militaires vient de proposer une alternative. Son but : réduire d’urgence le risque de guerre nucléaire en favorisant la décrue puis la disparition des arsenaux nucléaires. C’est la même approche réaliste et progressive qui inspire les propositions d’IDN.

La dissuasion nucléaire : un modèle de défense inefficace et dangereux

Garantie ultime de la sécurité des Etats depuis 1945, le principe de dissuasion nucléaire demeure au cœur des stratégies de défense des neufs Etats dépositaires du nucléaire militaire. Ceux-ci continuent de cadenasser le débat et se refusent à tout abandon de l’arme nucléaire alors que la dissuasion nucléaire est aujourd’hui remise en question. En 2017, 122 Etats de l’Assemblée Générale de l’ONU ont adopté un traité visant à interdire les armes nucléaires. Déconstruisant les arguments en faveur de l’armement nucléaire, notre article vise à prouver que la dissuasion nucléaire est un système rendu dangereux et inefficace par les nouvelles menaces de notre environnement stratégique.